Mon kiosque et moi

Ils sont rapides, familiers, déjà installés sur tous les téléphones : WhatsApp, Messenger, Slack, ou même des groupes Facebook. Beaucoup d’entreprises les utilisent — ou les tolèrent — pour “échanger plus vite”. Mais cette apparente simplicité masque une réalité plus profonde : ces outils grand public créent plus de confusion que de lien lorsqu’il s’agit de communication interne.
D’abord, ils favorisent une communication parallèle, non maîtrisée. Les messages se dispersent, les décisions se perdent dans des fils de discussion informels, et plus personne ne sait qui est au courant de quoi. L’absence de modération ou de hiérarchisation de l’information devient vite problématique.
Ensuite, ces plateformes diluent l’information dans l’instantanéité. Un message clé peut disparaître en quelques minutes sous d’autres échanges. L’entreprise perd alors toute trace structurée de ses contenus importants.
Un autre problème majeur : l’exclusion silencieuse de nombreux collaborateurs. Certains n’ont pas de compte sur ces plateformes, ou n’ont pas les moyens techniques de suivre les échanges en temps réel. Les équipes terrain, les intérimaires ou les nouveaux arrivants se retrouvent ainsi déconnectés de l’information essentielle.
À cela s’ajoute la confusion entre vie pro et vie perso. En mélangeant les canaux, on brouille les repères. Les sollicitations en dehors des horaires deviennent courantes, et le droit à la déconnexion se réduit à un vœu pieux.
Les réseaux sociaux ne sont pas conçus pour gérer la communication interne d’une entreprise. Ce sont des outils pensés pour l’instantané, l’informel, le personnel. Une application interne dédiée offre au contraire un cadre structuré, sécurisé, et équitable. Elle permet de diffuser les bons messages aux bonnes personnes, au bon moment, tout en respectant les rôles, les contextes et les rythmes de chacun.
Sortir des réseaux sociaux, ce n’est pas ralentir la communication, c’est en reprendre le contrôle. Et c’est souvent le premier pas vers plus de cohérence, d’efficacité… et d’adhésion collective.